La mort cet
été des 36 sangliers sur
la côte costarmoricaine a
ravivé le débat sur les
algues vertes. Les écologistes
dénoncent ce qu'ils
dénoncent depuis plus de
quarante ans, et les agriculteurs se
défendent d'être (les
seuls) responsables des marées
vertes. Alors les écologistes
d'un côté et les
agriculteurs de l'autre ?
Non, non et
non ! Non les écologistes
qui s'expriment sur la
prolifération des algues
vertes, sur ses causes et ses
conséquences graves, ne sont
pas des intégristes ! Non
les écologistes n'accusent pas
les agriculteurs de tous les maux et
non ils ne les montrent pas du
doigt ! Ce que dénoncent
les écologistes, ce sont ces
choix vieux de l'après-guerre,
l'agriculture intensive,
l'agrobusiness, et l'immobilisme
politique qui règne au regard
de la nécessité de
métamorphoser notre
agriculture.
Si des
représentants
« légaux »,
à tour de phrases
martelées, tendent à
persuader les agriculteurs qu'ils sont
remis en cause et les poussent ainsi
au déni, si le président
Sarkozy a fait le choix à
Crozon de mettre en avant les
personnes plutôt que les causes
dans leur ensemble, en caressant les
uns et en taclant les autres sans
à aucun moment mettre en jeu sa
responsabilité politique, ce
n'est pas la position de l'association
Bretagne Ecologie. L'agrobusiness a
fait de nos agriculteurs de simples
pions disposés sur un
échiquier sur lequel ils n'ont
aucune prise et sont soumis à
des règles qu'ils ne
décident pas, des règles
peu soucieuses de l'environnement, de
la qualité alimentaire, des
conditions de travail.
C'est donc un
modèle que nous
dénonçons et non des
personnes. Notre volonté est
bien au contraire d'accompagner les
paysans et de les convaincre, un
à un, de changer de
système. Il faut leur redonner
confiance afin qu'ils deviennent les
acteurs, autonomes dans leurs
décisions, de l'agriculture
d'aujourd'hui et de demain. Et les
écologistes sont et seront
là pour les aider à
relever ce défi.
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