Bretagne Ecologie
Lettre d'information de l'association Bretagne Écologie
Lettre n° 34
   23 février 2013


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Nucléaire hier, transition énergétique maintenant ! NEWSLETTER de l'association BRETAGNE ECOLOGIE - 23 février 2013
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NEWSLETTER de l'association BRETAGNE ECOLOGIE - 25 janvier 2013

Le récent « incident » survenu à Tchernobyl le 12 février dernier nous rappelle à quel point une catastrophe nucléaire, à l'échelle d'une vie humaine, ne fait jamais partie du passé. Même près de 27 ans après la catastrophe, même confinée dans un sarcophage et bientôt sous une arche, la menace pèse toujours.

Pendant ce temps-là...

Forte de ses 58 réacteurs, la France semble avoir du mal à remettre en cause son énergie nucléaire et les responsables politiques plus encore que les citoyens. Le candidat Hollande s’est engagé à réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité d’ici à 2025 de 75% à 50%. Pourtant la filière nucléaire a toujours la côte et bénéficie d'une certaine bienveillance du gouvernement, bienveillance plutôt ambiguë à l'heure de la transition énergétique annoncée. Comme si en France, avec nos 58 réacteurs, qui font de notre pays l'un des parcs nucléaires les plus importants au monde, on ne risquait rien. Alors que chaque Français vit à moins de 300 km d'une centrale, on ne peut pas écarter les risques encourus par la population, ni ignorer les impacts d'un possible accident, notamment économiques. En effet, la question du coût revient régulièrement et sert à la fois les défenseurs de l'énergie nucléaire, présentée commune une énergie compétitive, et, les détracteurs des énergies renouvelables, réputées comme plus coûteuses... une présentation des choses un peu simpliste qui occulte de nombreux paramètres. En janvier 2012, la Cour des comptes dans un rapport commandé par le gouvernement Fillon, ébranlait le mythe du nucléaire bon marché, aujourd'hui c'est l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) qui dans un rapport destiné aux « gestionnaires de crise et aux autorités de sûreté », révèle ce que coûterait un accident nucléaire à la France. Selon l'échelle de gravité, la facture s'élèverait de 120 à 430 milliards d'euros.

Alors quoi ? On continue à soutenir une filière qui nous coûte de plus en plus cher, qui est loin d'être neutre d'un point de vue environnemental, qui expose la population à des catastrophes dont la faible probabilité ne saurait en diminuer l'ampleur, qui expose le pays à des catastrophes à la suite desquelles il sera long et difficile de relever l'économie... ? Ou, maintenant, on prend les choses en mains ; maintenant, on oriente nos politiques vers une véritable transition énergétique ; maintenant, on investit pour l'avenir pour ne pas avoir à payer demain ces choix du passé ? Maintenant !

Quant à ceux qui diront, rapport de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) du 18 février 2013 à l'appui, qu'à cause des énergies renouvelables les tarifs de l'électricité vont augmenter de près de 30% d'ici 2017, on répondra que moins d'1/6 des augmentations à venir est imputable aux EnR. (A lire sur ce dernier point La hausse des tarifs de l'électricité provoque des remous) 

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Energie et territoire

Lors des dernières Assises de l'énergie qui se tenaient à Grenoble en janvier dernier, la question de la territorialisation de l'énergie a été au coeur de plusieurs débats. Cette problématique liant les enjeux de l'énergie et du territoire est d'autant plus d'actualité que Delphine Batho a elle-même annoncé 2013 comme étant l'année de la transition énergétique et que le gouvernement travaille actuellement sur la nouvelle réforme de la décentralisation. Transition énergétique d'une part, nouvelle organisation territoriale d'autre part, c'est aussi la question de la gouvernance qui se pose. Plusieurs élus l'ont rappelé à Grenoble et ils ne sont pas les seuls à considérer cette question comme essentielle au débat.

En effet les associations et ONG impliquées aux côtés du gouvernement dans les réflexions sur transition énergétique insistent également sur ce point. Elles recommandent d'ailleurs de renforcer le droit à l'expérimentation et de donner plus de moyens financiers, politiques et réglementaires aux collectivités afin de libérer les initiatives locales.

La Bretagne, aujourd'hui extrêmement dépendante en matière d'approvisionnement en électricité, est un territoire riche en EnR. Elle représente même un « joli bouquet d'énergies renouvelables », comme le titre l'association NegaWatt dans son ouvrage Changeons d'Energies récemment pour évoquer l'expérience du Méné.

Le secteur de l'énergie a lui aussi besoin d'être renouvelé et d'être repensé en termes économique, social et environnemental. En espérant que du côté du ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie comme du côté du ministère de la Réforme de l'Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique, on soit à la hauteur des enjeux... mais à ce jour, les signes, s'il en est, sont discrets.


NDDL. Bruxelles s'empare du dossier pendant que les pro-aéroport lancent une grande campagne de communication


Un petit vent de victoire pour les opposants à l'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes. La commission européenne s'est penchée sur le dossier et attend de l'Etat français qu'il réponde à un certains nombres d'interrogations...*

Pas sûr que la campagne visant à « redonner du sens à ce projet d’intérêt général et rappeler au grand public que l’aéroport apportera beaucoup aux territoires de l’Ouest pour leur développement et leur avenir », comme le présente le syndicat mixte aéroportuaire du grand Ouest, ne parvienne à ses fins. C'est qu'à mesure du temps les arguments ne convainquent plus vraiment.

* lire à ce propos le communiqué des élus régionaux Bretagne Ecologie







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NEWSLETTER de l'association BRETAGNE ECOLOGIE - 8 mars 2012