Le récent
« incident »
survenu à
Tchernobyl le 12
février dernier
nous rappelle à
quel point une
catastrophe
nucléaire,
à
l'échelle d'une
vie humaine, ne fait
jamais partie du
passé. Même
près de 27 ans
après la
catastrophe, même
confinée dans un
sarcophage et
bientôt sous une
arche, la menace
pèse toujours.
Pendant
ce temps-là...
Forte
de ses 58
réacteurs, la
France semble avoir du
mal à remettre en
cause son énergie
nucléaire et les
responsables politiques
plus encore que les
citoyens. Le candidat
Hollande s’est
engagé à
réduire la part
du nucléaire dans
la production
d’électricité
d’ici à 2025 de
75% à 50%.
Pourtant la
filière
nucléaire a
toujours la côte
et
bénéficie
d'une certaine
bienveillance du
gouvernement,
bienveillance
plutôt
ambiguë à
l'heure de la transition
énergétique
annoncée. Comme
si en France, avec nos
58 réacteurs, qui
font de notre pays l'un
des parcs
nucléaires les
plus importants au
monde, on ne risquait
rien. Alors que chaque
Français vit
à moins de 300 km
d'une centrale, on ne
peut pas écarter
les risques encourus par
la population, ni
ignorer les impacts d'un
possible accident,
notamment
économiques. En
effet, la question du
coût revient
régulièrement
et sert à la fois
les défenseurs de
l'énergie
nucléaire,
présentée
commune une
énergie
compétitive, et,
les détracteurs
des énergies
renouvelables,
réputées
comme plus
coûteuses... une
présentation des
choses un peu simpliste
qui occulte de nombreux
paramètres. En
janvier 2012, la Cour
des comptes dans un
rapport commandé
par le gouvernement
Fillon, ébranlait
le mythe du
nucléaire bon
marché,
aujourd'hui c'est
l'Institut de
Radioprotection et de
Sûreté
Nucléaire (IRSN)
qui dans un rapport
destiné aux « gestionnaires
de
crise et aux
autorités de
sûreté », révèle
ce que coûterait
un accident
nucléaire à la
France. Selon
l'échelle de
gravité, la
facture
s'élèverait
de 120 à 430 milliards
d'euros.
Alors
quoi ? On continue
à soutenir une
filière qui nous
coûte de plus en
plus cher, qui est loin
d'être neutre d'un
point de vue
environnemental, qui
expose la population
à des
catastrophes dont la
faible
probabilité ne
saurait en diminuer
l'ampleur, qui expose le
pays à des
catastrophes à la
suite desquelles il sera
long et difficile de
relever
l'économie... ?
Ou, maintenant, on prend
les choses en
mains ; maintenant,
on oriente nos
politiques vers une
véritable
transition
énergétique ;
maintenant, on investit
pour l'avenir pour ne
pas avoir à payer
demain ces choix du
passé ?
Maintenant !
Quant à
ceux qui diront,
rapport de la Commission
de régulation
de l'énergie
(CRE) du 18
février 2013
à l'appui,
qu'à cause
des énergies
renouvelables les
tarifs de
l'électricité
vont augmenter de
près de 30%
d'ici 2017, on
répondra que moins d'1/6
des augmentations
à venir est
imputable aux EnR.
(A lire sur ce
dernier point La
hausse des
tarifs de
l'électricité
provoque des
remous)