Bretagne Ecologie
Lettre d'information de l'association Bretagne Écologie
Lettre n° 37
   5 avril 2013


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NEWSLETTER de l'association BRETAGNE ECOLOGIE - 5 avril 2013 Acte III ? Scène 3 ? ... en trois temps NEWSLETTER de l'association BRETAGNE ECOLOGIE - 23 mars 2013
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NEWSLETTER de l'association BRETAGNE ECOLOGIE - 25 janvier 2013

Le président Hollande dans son discours d'investiture du 15 mai 2012 annonçait un « nouvel acte de décentralisation », un acte III donc. Depuis les premiers avant-projets, alors que le gouvernement lui-même n'osait plus employer l'expression d'acte III, d'aucuns ironisaient en qualifiant la réforme en cours d'élaboration de simple scène 3. Et sans quitter le champ sémantique, c'est bien à un coup de théâtre qu'on a pu assister cette semaine. En effet, alors que le projet de loi après plusieurs mois de consultations devait être présenté en conseil des ministres le 10 avril prochain, le gouvernement a décidé de retravailler sa copie. Le 10 avril, un texte d'ensemble sera bien présenté mais la réforme se fera en trois parties distinctes et en trois temps. Paris, Lyon, Marseille, métropoles et grandes villes feront l'objet de la première partie, les régions de la deuxième. La 3ème partie sera consacrée aux solidarités territoriales (avenir des départements, des communes et intercommunalités...) De nouvelles concertations sont annoncées et un calendrier en 3 temps.

C'est par la voix du président du Sénat, Jean-Pierre Bel, et non de la ministre en charge de la réforme, Marylise Lebranchu, que l'annonce a été faite. Court-circuitage ? … . Rien de vraiment surprenant en tout cas, on sait que la chambre Haute a pesé lourd dans cette décision. Ce n'est qu'ensuite que le 1er ministre a présenté les modalités de la réforme bis.

Bretagne Ecologie s'est exprimée à plusieurs reprises sur l'avant-projet de loi et regrettait son manque d'ambition, la régionalisation manquée, le silence sur le devenir des pays, l'absence de considération du fait rural (face à la reconnaissance du fait urbain tant louée)... Bretagne Ecologie pointait également du doigt le poids des élus cumulards et des lobbies institutionnels dans l'élaboration de ce nouveau mouvement de décentralisation. Nous espérons que ce temps supplémentaire se fera à la faveur des territoires et des citoyens et non à celle des élites politiques.

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Les pollueurs ont du temps devant eux

C'est l'histoire d'une pollution massive dans la France « de loin », comme le déplorent ceux qui y vivent. Une pollution massive au chloredécone dont on entend peu parler et surtout qui a été longtemps ignorée des autorités publiques. Le chloredécone est une molécule contenue dans un pesticide qui a été épandu sur les plants de bananes aux Antilles, durant une vingtaine d'années. Interdit aux Etats-Unis dès 1976, reconnue comme « possiblement cancérogène » par l'OMS en 1979, ce n'est qu'en 1993 qu'on l'interdit finalement en Martinique et en Guadeloupe. Trop tard ! 20 années d'épandage et des sols pollués, selon les estimations des scientifiques, pour 700 ans ! Terres, rivières et mer sont dégradées et de nombreux aliments sont contaminés. Ce n'est qu'en 2003 que l'Etat a ordonné un plan de surveillance des aliments et que des arrêtés sont pris pour interdire la vente de tel ou tel produit. Ainsi 40% des pêcheurs sont victimes du chloredécone. Interdits de pêche car le poisson est contaminé, ils réclament des pollueurs qu'ils paient. Ils n'ont plus de travail, plus de ressources mais les bananiers eux vont bien : le chloredécone ne contamine pas les bananes. Et pour la population qu'est-il prévu ? Un plan d’action chloredécone 2008-2010 en Martinique et en Guadeloupe prévoyait, entre autres objectifs, de renforcer la surveillance de la santé de la population. Pour l'heure donc, il n'y a pas de campagne de dépistage prévu pourtant sur place on constate l'augmentation de certains types de cancer...

1976... 1993... 2003... pourquoi avoir mis tant de temps ? Aux Antilles la réponse est claire : le poids économique des planteurs des bananes sur les décisions politiques a été déterminant.

Dans le même registre, on pourrait se demander pourquoi la proposition de la Commission européenne de suspendre 3 familles de pesticides reconnues comme étant responsables de mortalité des abeilles n'a pas été retenue... les lobbies industriels auraient-ils pesé ?

Tant que le critère économique imposera les décisions des dirigeants politiques, les pollueurs ont du temps devant eux et du bon temps, à moins qu'ils ne contaminent des lasagnes surgelées, mais d'ici là...


En bref

Contre les algues vertes : une bonne semaine
Le tribunal administratif de Rennes a donné raison aux associations (Eau et Rivières de Bretagne, Vivarmor et Bretagne Vivante) qui avaient dénoncé une erreur manifeste d'appréciation concernant le 4ème programme d'action de lutte contre les nitrates, programme qu'elles considéraient insuffisant pour lutter contre la prolifération des algues vertes.
Les préfets bretons ont 3 mois pour élaborer des mesures plus contraignantes qu'on attend à la hauteur des enjeux écologiques.

De son côté la Cour administrative d'appel de Nantes a condamné l'Etat à indemniser 4 communes des Côtes-d’Armor pour le ramassage et le transport des algues vertes en 2010. Pour la CAA « les carences de l'État dans la mise en oeuvre de la réglementation européenne et nationale destinée à protéger les eaux de toute pollution d'origine agricole sont établies ».

Une bonne semaine donc pour la lutte contre les algues vertes.


L'agriculteur, dindon de la farce ? S'interroge le magazine Terre-Eco suite à la publication d'une étude menée par l'Observatoire français des prix et des marges. « Qui empoche quoi » c'est ce que que révèle l'étude et pointe du doigt Terra Eco en réfléchissant aux marges de manœuvre du consommateur.




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NEWSLETTER de l'association BRETAGNE ECOLOGIE - 8 mars 2012