Bretagne
                  Ecologie
Lettre d'information de l'association Bretagne Écologie
Lettre n° 38
  15 janvier 2014


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Hermine









Et maintenant ?
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     On a pleuré parce qu'  « ils » ont assassiné Cabu et tous les autres.            
    On a tremblé quand « ils » s'en sont pris à des anonymes et à une confession.
    On s'est retrouvé par un dimanche ensoleillé et étrangement serein.
    On a entendu les rescapés, les proches, les amis, les saltimbanques, les poètes, les clowns...et ça nous a fait du bien !

    Ce crime nous oblige à regarder en face le monde, la société dans laquelle nous vivons. Non, il n’est pas possible de se débarrasser des lourdes questions que fait surgir ainsi la mort des nôtres. A qui pourrait profiter ce crime ?

    Alors maintenant,... qu'est-ce qu'on fait ?                

    
Déjà plane, menaçante, la réalité des « absents », des cyniques, des opportunistes (pas seulement populistes), des exclus, des "illuminés" de tous poils.
    Alors quels discours ? Quels actes ? Quel futur ?
    Oui ou non, sommes-nous en "guerre"?
    Jusqu'où la liberté d'expression ?
    Quelle démocratie prônons-nous?
    Quelles valeurs pouvons-nous « imposer » ?

Il ne faut pas se laisser contaminer par ce que Wilhem Reich nommait "la peste émotionnelle", se laisser embarquer dans une double logique de guerre extérieure et intérieure, la première alimentant d’autant plus la seconde. Une logique de peur et de repli identitaire faciliterait encore davantage la lepénisation des esprits. Ce serait pour nos amis de Charlie une seconde mort

    Laïcité, esprit critique, respect, écoute, culture, humour, ouverture direz-vous !

    Oui, mais comment, avec quels moyens quand l'école reste "étrangère", voire perçue comme "hostile" par certaines parties de la population et qu'internet permet la propagation de toutes les rumeurs, contre-vérités, provocations ?
    En repensant notre "vivre ensemble" du "local" jusqu'au "global" avec calme et détermination?
    En affrontant nos propres contradictions ?

    Le CA de Bretagne-Ecologie


Oui au transfert du siège de l’Ifremer à Brest

Jean-Marc Ayrault avait annoncé en décembre 2013, dans le cadre du Pacte d’Avenir, le transfert du siège de l’Ifremer d’Issy-les-Moulineaux à Brest. Cette partie parisienne de l’Institut de Recherche Marine comprend 90 personnes sur environ 1300 au total.
Depuis lors, une certaine forme de résistance s’est faite jour, orchestrée par le PDG de l’Ifremer et une partie des syndicats. Plusieurs scénarios ont été présentés par l’Ifremer allant… d’une simple boîte aux lettres au transfert total à Brest.
En décembre 2014, Manuels Valls est venu réaffirmer la décision du transfert total du siège de l’Ifremer à Brest. C’est une décision éminemment politique. Bretagne Ecologie s’associe à cette décision. La décentralisation est une affaire de courage.
En tenant compte des problèmes particuliers des personnels qui devront se déplacer et en y trouvant des solutions, l’intérêt général de la Bretagne doit primer. Pour que Brest devienne un des centres mondiaux de la recherche marine, il fallait que ce siège y soit implanté. Un des leviers du développement économique de la Cité du Ponant est basé sur la Mer et ses activités rayonnantes.
Mais soyons vigilants ; ce transfert n’est pas encore fait. BMO a promis de financer le nouveau bâtiment. Affaire à suivre…   


Revirement sur le nucléaire

Le lobby nucléaire peut être satisfait. La Ministre de l’environnement, Ségolène Royal a déclaré qu’il fallait « programmer la construction d’une nouvelle génération de réacteurs [afin de] remplacer les anciennes centrales lorsque celles-ci ne pourront plus être rénovées ».
Alors, il faudrait savoir madame la Ministre. Que faites-vous de votre promesse de candidate aux primaires de préparer une sortie du nucléaire à échéance de 50 ans maximum.
La provocation, d’accord. L’outrance, pourquoi pas. La caricature, évidemment.
Mais encore faudrait-il un peu de fond, un peu de contenu et un minimum de décence et de cohérence.
D’ailleurs par quoi Madame Royal compte-t-elle remplacer les réacteurs existants ? Par une copie d’un EPR qui ne fonctionne pas et qui a multiplié les surcoûts ? Par une nouvelle technologie qu’elle sortirait de son chapeau ?
Nous avions cru comprendre récemment que le débat portait davantage sur la manière dont Fessenheim allait être fermé, ouvrant la voie à une baisse de la part du nucléaire dans la production énergétique.
Devons-nous cesser les efforts conduisant à des économies d’énergie dans le bâtiment ? Faut-il mettre une croix sur les investissements dans le domaine des énergies renouvelables.
Nous espérons avoir bientôt des éclaircissements après les déclarations étonnantes de la Ministre de l’environnement
Une chose est sure pour l’instant : à la bourse l’action d’EDF clôturait mardi soir avec un bond de 5 %.
Quand on vous dit que le lobby nucléaire est content …

NEWSLETTER de l'association BRETAGNE ECOLOGIE - 15 janvier 2015

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