... les professionnels s'interrogent et
l'avenir est plus qu'incertain.
En ces temps de forte médiatisation
autour de la mer et de ses marins, il est
regrettable que ceux qui en vivent au
quotidien soient les grands oubliés. Le
propos n'est pas de nier la dimension sportive
et économique
d'événements tels que le
Vendée Globe mais de souligner la
disproportion flagrante dans le traitement
médiatique des informations
liées au monde maritime.
La
récente alerte concernant la
mortalité d'une partie des
huîtres adultes vient s'ajouter
à celle des naissains et fragilise
encore davantage cette activité
essentielle du littoral non seulement d'un
point de vue économique mais aussi en
termes de veille écologique. Or,
force est de constater que les explications
scientifiques restent très
limitées voire inexistantes et
laissent les exploitants ostréicoles
dans l'incertitude et de plus en plus
interrogatifs sur les techniques
récemment utilisées et tout
particulièrement celles concernant
l'huître génétiquement
modifiée dite "triploïde". Ce
moyen de fournir des huîtres non
laiteuses pendant les mois
d'été est, aujourd'hui,
très contestée par nombre
d'ostréiculteurs qui pensent que l'on
joue aux apprentis sorciers avec ces
manipulations génétiques
censées apporter meilleurs rendements
tout au long de l'année.
De leur
côté, les pêcheurs
"artisanaux" sont, une fois encore mis
devant le fait accompli par les instances
européennes sans avoir la
possibilité de plaider leur cause sur
la gestion des ressources alors que
certaines expériences (la coquille
Saint Jacques) montrent qu'une concertation
est non seulement possible mais surtout
indispensable pour permettre à ces
activités côtières de
continuer à vivre et répondre
intelligemment aux défis
d'alimentation mais aussi d'équilibre
de la bio diversité marine.