NEWSLETTER de
l'association BRETAGNE
ECOLOGIE - 19 octobre
2012
Mardi dernier, le 16 octobre 2012,
l'ONU
célébrait la
journée mondiale de
l'alimentation avec cet
objectif
affiché :
« la faim
zéro »,
défi lancé
par Ban Ki-Moon en juin
dernier lors du sommet sur
le développement
durable, Rio +20. Avec 870
millions de personnes
souffrant de la faim et
1,5 milliard de
mal-nourris, il est peu de
dire qu'il y a du pain sur
la planche. Et si la faim
a globalement
reculé depuis les
années 1990, il
reste des régions
dans le monde où
elle ne cesse de
progresser : en
Afrique et au
Proche-Orient notamment.
A la
veille de cette
journée et en marge
d'une réunion du
Comité pour la
sécurité
alimentaire mondiale,
Olivier De Schutter
exprimait ce
constat :
« en dehors des
crises, on n'avance
pas ». Le
rapporteur spécial
de l'ONU sur le droit
à l'alimentation
regrette que les
intentions de
réguler les
politiques
d'agrocarburants, de
constituer des stocks
d'urgence et de lutter
contre la
spéculation sur les
prix agricoles, un temps
affichées par le
G20, n'apparaissent plus
aujourd'hui comme des
priorités. Pourtant
le caractère
subversif de la
spéculation
pèse de tout son
poids sur l'enjeu mondial
de la faim. Les
marchés
règnent en
maîtres occultant
les autres enjeux
essentiels à
prendre en
considération pour
relever le défi de
la faim : le
dérèglement
climatique, les ressources
en eau, la
préservation de la
biodiversité...
autant d'enjeux à
résoudre pour
relocaliser l'agriculture
nourricière car il
ne s'agit pas tant de
nourrir le monde, comme on
l'entend si facilement,
que de donner à
chaque région du
monde la
possibilité de
subvenir à ses
besoins alimentaires et,
ainsi, de se nourrir.