NEWSLETTER de
l'association BRETAGNE
ECOLOGIE - 25 janvier
2013
Le
projet de loi
d'orientation et de
programmation sur
l'école
était
présenté
mercredi en Conseil des
ministres par Vincent
Peillon, le ministre de
l'Éducation
nationale. C'est un projet
de loi pour cinq ans
destiné à
refonder l'école,
tout
particulièrement
l’école primaire.
Ainsi,
deux tiers des 60.000
postes qui vont être
créés en
cinq ans sont
destinés au premier
degré dans le but
de rétablir la
scolarisation des tout
petits, de mettre des
enseignants en plus dans
les classes ou de
bâtir une
école
numérique.
Jusque-là,
tout va bien. Sauf que le
projet intègre
également le retour
à la semaine de
quatre jours et demi. Et
là, ça ne va
plus du tout.
La
semaine de 4 jours est
pourtant unanimement
reconnue comme
l'organisation la plus
mauvaise pour les
élèves. Elle
a été
imposée à
tous les enfants du
primaire en septembre 2008
malgré les
conclusions des rapports
de l'Académie de
médecine, des
chronobiologistes, des
députés, de
la Cour des comptes... Les
journées de 6
heures de classe, sont
trop longues, trop
fatigantes et par
conséquent
contre-productives ! Pour
favoriser la
réussite de tous
les enfants, il est
nécessaire
d'alléger les
journées et
d'organiser une meilleure
répartition des
temps d'apprentissage sur
la semaine comme le disent
tous les
spécialistes.
Le
projet de décret
sur les rythmes scolaires
prévoit donc une
semaine de neuf
demi-journées et
trois heures hebdomadaires
d’activités
pédagogiques
complémentaires
(APC), réparties
entre les enseignants et
la mairie.
« Pressions
éhontée,
chantage au
bien-être de
l’enfant, maires pris
à la gorge, hausse
astronomique des
budgets ».
Certains élus
locaux n’ont pas de mots
assez durs pour qualifier
la réforme.
Voici
donc un très bon
sujet de débat
à l’occasion de la
préparation des
prochaines
élections
municipales : veut-on
construire un projet
éducatif
territorial ? Quelle
place lui donne-t-on dans
l’échelle des
priorités ?
Comment
fédérer les
quartiers, mutualiser les
moyens avec les autres
communes ? Comment
garantir une
continuité
éducative entre les
projets des écoles
et des
établissements et
les activités
proposées aux
élèves en
dehors du temps
scolaire ? Comment
mieux articuler les
différents temps de
vie de l'enfant avant,
pendant et après
l'école ? Comment
lutter contre les
inégalités
scolaires en mettant en
place des actions
correspondant à des
besoins identifiés
au niveau du
territoire ?