Bretagne Ecologie
Lettre d'information de l'association Bretagne Écologie
Lettre n° 33
  8 février 2013


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Notre-Dame-des-Landes, une zone humide pas comme les autres ?
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NEWSLETTER de l'association BRETAGNE ECOLOGIE - 8 février 2013

Le 2 février 2013, on célébrait la journée mondiale des zones humides. Cette journée, est-il indiqué sur le site du ministère de l'écologie du développement durable et de l'énergie, est « l'occasion de sensibiliser le public sur le rôle des zones humides », car, toujours dixit le MEDDE, les zones humides « par leur richesse en habitats et en espèces, leur rôle d’infrastructure naturelle, leur place comme support d’activités et cadre de vie de qualité, [...] sont des espaces à forts enjeux écologique, économique et social ». Ah ? Et qu'en est-il de la zone humide qui recouvre 98% de la zone du futur aéroport à Notre-Dame-des-Landes ?

Il y aurait donc des zones humides à préserver, celles ou aucun projet n'est envisagé, et celles qui se trouvent être à l'endroit même où on ferait bien un nouvel aéroport pour donner une dimension européenne à la région grand ouest... Et pour ces zones là, peu importe la richesse, le rôle et la place qu'on leur reconnaît ailleurs.

Pour illustrer cette double position : la chronique d'Hervé Kempf dans Le Monde des 3 et 4 février 2013 « Zones BING humides ».

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Gaz de schiste. Un dossier qui reste bien ouvert

En novembre dernier le Sénat a demandé à l'Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques (OPECST) de conduire une étude sur les techniques alternatives à la fracturation hydraulique pour l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste. Comme si à l'avenir il n'y avait pas d'alternative au gaz de schiste, on cherche alors des alternatives à la fracturation hydraulique. Le courrier saisissant l'OPECST, explique : « s'il n'est pas question de recourir aux techniques de fracturation hydraulique, il est tout aussi regrettable d'interdire toute réflexion et recherche permettant la mise au point de technologies alternatives, respectueuses de l'environnement afin […] d'exploiter éventuellement cette ressource en définissant un cadre réglementaire très strict ». Si dans la forme bien des précautions sont prises, on comprend que le débat ne se situe pas tout à fait là où on l'espérait. En effet, il ne s'agit pas de déterminer si l'on doit ou non exploiter cette ressource mais bien de trouver comment y recourir. On parle technique. Point. Et en parlant ainsi technique, on s'assure de réduire le débat public à des questions éloignant les citoyens de la réflexion.

La conclusion de l'étude de l'OPECST est préoccupante et indique qu'aujourd'hui la fracturation au propane est une alternative opérationnelle qui mérite « plus ample examen » et que « d'autres applications technologies sont envisagées en recherche et susceptibles d'aboutir à des applications d'ici une dizaine d'années ». L'OPECST propose, avant l'examen du rapport final à l'automne 2013, des déplacements en Amérique du Nord et en Pologne citée en exemple comme « le pays le plus avancé dans l'exploration de son potentiel en hydrocarbures non conventionnels ». Pour ceux qui ont eu l'occasion de voir le récent documentaire du réalisateur polonais Lech Kowalski La malédiction du gaz de schiste, ça se passe de commentaire.


Pas (encore) de débat pour les ondes électromagnétiques

Nous l'évoquions dans notre dernière Newsletter, une proposition de loi écologiste relative à l’application du principe de précaution défini par la charte de l’environnement aux risques résultant des ondes électromagnétiques devait être examinée le 31 janvier dernier. Celle-ci avait été adoptée en commission, profondément remaniée mais adoptée ce qui ouvrait l'espace du débat à l'Assemblée sur ce sujet des plus actuels et à côté duquel on ne peut passer.

Et pourtant

Ni débat, ni loi ne verra le jour avant... on ne sait pas quand puisque les députés ont voté une motion de renvoi en commission des affaires économiques : sorte d'abandon qui n'en porte pas le nom.

Visiblement, le gouvernement, même si officiellement il s'en défend, ne souhaitait pas voir ce débat arriver dans l'hémicycle. Et ce ne sont pas les propos de Fleur Pellerin, la ministre déléguée aux PME, à l'innovation et à l'économie numérique qui vont nous assurer de la bienveillance du gouvernement sur le sujet, elle qui à plusieurs reprises ces derniers jours a qualifié la préoccupation des écologistes concernant les ondes électromagnétiques de « peurs irrationnelles », elle pour qui le principe de précaution ne peut s'appliquer que lorsqu'un risque sanitaire est avéré, or, affirme-t-elle ce n'est pas le cas ici...

On aurait envie de conseiller à la ministre la lecture de signaux précoces et leçons tardives (volume 2), rapport de l'Agence Européenne de l'Environnement (AEE) qui pointe du doigt « ce que coûte d'ignorer les signes avant coureurs » et qui étudie « des cas spécifiques pour lesquels les signaux d’alarmes ont été ignorés, provoquant dans certain cas la mort, la maladie et la destruction de l’environnement » et qui « examine également les signes avant-coureurs provenant des technologies utilisées à l’heure actuelle, parmi lesquelles les téléphones portables [...] »

Pour en savoir plus : Ce que coûte d’ignorer les signes avant-coureurs – L’AEE publie ‘Signaux précoces et leçons tardives, volume 2’







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NEWSLETTER de l'association BRETAGNE ECOLOGIE - 8 mars 2012