Nous
l'évoquions dans
notre
dernière Newsletter, une
proposition de loi écologiste relative
à l’application du principe de
précaution défini par la charte
de l’environnement aux risques
résultant des ondes
électromagnétiques devait
être examinée le 31 janvier
dernier.
Celle-ci avait été
adoptée en commission,
profondément remaniée
mais adoptée ce qui ouvrait l'espace du
débat à l'Assemblée sur
ce sujet des plus actuels et à
côté duquel on ne peut passer.
Et
pourtant
Ni
débat, ni loi ne
verra le jour avant... on ne sait pas quand
puisque les députés ont
voté une motion de renvoi en commission
des affaires économiques :
sorte d'abandon qui n'en porte pas le nom.
Visiblement,
le
gouvernement, même si officiellement il
s'en défend, ne souhaitait
pas voir ce débat arriver dans
l'hémicycle. Et ce ne sont pas les
propos de Fleur Pellerin, la ministre
déléguée aux PME,
à
l'innovation et à l'économie
numérique qui vont nous assurer de la
bienveillance du gouvernement sur le sujet,
elle qui à plusieurs
reprises ces derniers jours a qualifié
la préoccupation des
écologistes concernant les ondes
électromagnétiques de
« peurs
irrationnelles », elle pour qui le
principe de précaution ne
peut s'appliquer que lorsqu'un risque
sanitaire est avéré, or,
affirme-t-elle ce n'est pas le cas ici...
On
aurait envie de
conseiller à la ministre la lecture de
signaux précoces et
leçons tardives (volume 2),
rapport de l'Agence Européenne de
l'Environnement (AEE) qui pointe du doigt
« ce que coûte
d'ignorer les signes avant
coureurs » et qui étudie
« des
cas spécifiques pour lesquels les
signaux d’alarmes ont été
ignorés, provoquant dans certain cas la
mort, la maladie et la
destruction de l’environnement » et
qui « examine
également les signes avant-coureurs
provenant des technologies
utilisées à l’heure actuelle,
parmi lesquelles les téléphones
portables [...] »
Pour
en savoir plus :
Ce
que coûte d’ignorer les signes
avant-coureurs – L’AEE publie
‘Signaux précoces et leçons
tardives, volume 2’
|